mardi 28 février 2017

La tarte aux endives de Christelle...

C'est amusant comme les goûts évoluent en vieillissant... enfin, avec le temps. Avant, je n'aimais pas l'amertume. Je n'aimais donc pas la choucroute, la bière, les endives cuites. Mais ça, c'était avant ! 

En ce qui concerne les endives, la re-découverte est vraiment très récente. Mais je suis déjà à ma troisième tarte aux endives depuis que Christelle m'a gentiment filé sa recette, testée et approuvée. Alors, je vous la transmets moi aussi, en espérant vous réconcilier définitivement avec l'amertume de l'endive cuite !


Pour cette belle tarte (oui, enfin, vous voyez ce que je veux dire...) aux endives, il vous faut : 1 pâte brisée, 4 belles endives, 2 oignons, 75 g de lardons fumés, 2 œufs, 4 cuillères à soupe de crème fraîche, un peu de fromage râpé, du curcuma (ou du curry), 1 cuillère à soupe de cassonade et quelques pignons de pin.

Faites revenir les oignons, les lardons et les endives (dont vous aurez enlevé un peu de cœur) dans une poêle. Saupoudrez de curcuma, ajoutez la cuillère de cassonade et laissez un peu caraméliser.
Dans un saladier, mélangez les 2 œufs, la crème fraîche, le fromage râpé.
Versez la préparation d'endives cuites dans l'appareil à base d’œufs, puis ajoutez les pignons de pin.
Dans un moule à tarte, déroulez votre pâte brisée (maison ou pas). Versez l'ensemble de la garniture et hop, au four, à 180° pour 20-30 minutes.

Alors, bien sûr, c'est une recette de base mais vous pouvez personnaliser votre tarte : en laissant les endives entières, coupées en 2 dans la longueur, ou en petits morceaux, en enlevant les lardons, en ajoutant du chèvre, du miel, des raisins secs ou en remplaçant les pignons par des noix... Bref, amusez-vous et bon appétit !


vendredi 24 février 2017

Speedy Graphito au Touquet jusqu'au 21 mai 2017...

C'est sur les conseils d'une amie que j'ai traîné, une nouvelle fois, mes enfants au musée. J'ai rusé, je vous l'avoue, leur promettant une gaufre, une crêpe ou tout autre aliment sucré de leur choix... Direction donc Le Touquet, seule info transmise avant le départ. Mystère !

Au Touquet, j'ai commencé à suivre les panneaux "musée"... Branle-bas de combat dans la voiture : "Non, c'est mort, et puis je l'ai déjà fait celui-là, c'est bon j'connais..." jusqu'à la phrase qui m'a sauvé la mise : "Toute façon, une expo pour qu'elle soit bien, faudrait qu'il y ait au moins des Pokémons ou Dragon Ball Z..." Bingo, les gars, dans les œuvres de Speedy Graphito, y'a les deux !!! 

Je ne connaissais absolument pas cet artiste, graffeur et artiste de rue, dont le musée du Touquet présente la première rétrospective à travers un ensemble de 70 œuvres toutes plus colorées et funky les unes que les autres. Chaque oeuvre est une accumulation de références culturelles : personnages de dessins animés, des plus classiques comme  Bambi de Disney en passant par Bob l'éponge, Batman ou Dragon Ball, mais aussi logos, personnages de séries, et plus étonnant, œuvres d'art traditionnelles (Dali, Warhol, Hokusai, Picasso...). Le langage technologique y est très présent avec des œuvres présentées comme des écrans de smartphones géants ou des œuvres peintes en cours de téléchargement... 


Loading, Speddy Graphito, 2016. 
A droite, une tablette présente l'oeuvre intégrale téléchargée sur support numérique.


Même principe...


Big buzz is watching you, Speedy Graphito, 2013.

A gauche, l'image est composée de couvercles métalliques identiques peints dans des nuances variées suivant le principe du pixel. Il faut la photographier avec un smartphone pour visualiser clairement le motif...


La dernière salle de l'exposition (dans l'annexe) est conçue comme une installation complète. Avant l'accrochage des œuvres peintes, l'artiste a tagué les murs, donnant l'illusion d'un petit bout de ville... 


Regardez mes ados, absorbés par la contemplation des œuvres, identifiant chaque personnage, logo, référence, comme dans un "Où est Charlie ?" géant et hyper-ludique. Un très bon moment !

lundi 20 février 2017

Cy Twombly au Centre Georges Pompidou jusqu'au 24 avril...

J'ai découvert Cy Twombly il y quelques années en préparant un cours sur la peinture contemporaine. Je suis tombée sous le charme de ce peintre atypique, sans vraiment pouvoir expliquer pourquoi. J'aime ses couleurs, ses roses surtout, clairs, lumineux, riches, nuancés. Et c'est par hasard que j'ai découvert qu'il faisait l'objet d'une exposition au Centre Georges Pompidou. Ni une, ni deux : j'ai prix mes billets de train et réservé mon billet pour le musée. J'y ai traîné mon p'tit dernier, plus sensible à l'art que les deux grands, adolescents un peu hermétiques...

Départ de Lille vers 10 heures, en TGV 1ère classe, direction Paris. Pourquoi 1ère classe ? Parce que les billets étaient moins chers qu'en 2nde ! 88 euros les 2 billets aller-retour en 1ère classe... et la sensation d'être les rois du pétrole... ou presque. A Paris, métro ligne 4 jusque Châtelet, facile ! Et puis on s'est perdus... J'étais sûre de mon coup mais il y a tellement de sorties différentes, je n'ai pas pris la bonne. Bon, on a demandé notre chemin et on a fini par arriver au Centre Georges Pompidou. J'avais réservé mon billet à l'avance sur internet (et c'est gratuit pour les enfants). C'était une bonne idée, j'ai évité la queue.
 

Je voulais commencer par l'exposition Twombly mais j'avais vendu à mon fils la vue panoramique sur Paris et les escalators. Heureusement, l'exposition Twombly est tout en haut ! On a donc pu tout concilier.


Et puis on a commencé la visite libre de l'exposition, riche d'une centaine d’œuvres organisées de façon chronologique : dessins, photographies, toiles, sculptures. Ce qui m'a le plus étonnée dans les explications à l'entrée des salles, c'est la difficulté à justifier le travail de cet artiste si atypique. On nous signifie qu'il s'agit de "chefs-d'oeuvre", parfois incompris... ou on plaide la reconnaissance d'autres artistes comme Andy Warhol mais les explications restent vagues. L'art contemporain est souvent ainsi : vous aimez ou pas mais ne vous creusez pas les méninges pour y trouver une justification trop intellectualisée. Vous vous faites du mal pour rien ! Enjoy (ou pas) !

 Sans titre, 1957. Craie grasse et mine de plomb sur papier quadrillé.

Nine Discourses on Commodus, 1963. Huile et mine de plomb sur toile grise.

Cette série de 9 toiles, très décriée notamment par les critiques lors de son premier accrochage en 1964 à New York ("Il n'y a rien dans ces tableaux.") est peut-être la plus connue de Cy Twombly. Personnellement, j'adore. Même s'il s'agit effectivement de gribouillis colorés et épais sur des toiles grises, j'en aime les harmonies colorées, les gestes violents, les empreintes de mains, de doigts... J'y vois de la violence, de la douceur, de l'action, de l'équilibre et du déséquilibre... Mais il y a aussi des gens qui n'y voient rien du tout !!!

Salle des sculptures, avec vue panoramique sur Paris...

A gauche : série des Blackboard Paintings, 1967-1971.

Petals of fire, 1989. Peinture industrielle, huile, crayon de couleur, mine de plomb sur toile.

 Quattro Stagioni, 1993-1995. Acrylique, huile, crayon de couleur et mine graphite sur toile.

Nous avons passé un excellent moment. Je n'ai pas été déçue par cette très belle exposition. Et puis Beaubourg vaut le déplacement pour lui-même. Ce lieu culturel à l'architecture incroyable est un incontournable parisien qui fête ses 40 ans cette année ! Alors bonne visite.

dimanche 19 février 2017

La Villa Cavrois à Croix...

J'avais envie de visiter la Villa Cavrois depuis très longtemps mais je remettais toujours à plus tard. Cette année, comme nous ne partons pas en vacances en février, ce sont quinze longues journées qu'il faut occuper ! Alors plus d'excuses...

La Villa Cavrois étant située à Croix dans la banlieue de Lille, les enfants et moi avons choisi de prendre le tramway depuis le centre ville, histoire de rendre cette visite "culturelle" (terme à la limite du gros mot pour mes adolescents...) un peu plus ludique. Le ticket rechargeable pass pass coûte 13 euros aller-retour pour nous quatre. Nous voilà donc dans le tramway en direction de Roubaix. L'arrêt est facile à retenir : c'est "Villa Cavrois"! Il faut encore marcher une dizaine de minutes pour atteindre la Villa mais le parcours est facile et parfaitement balisé.

Avec le Pass Education, nous entrons sans rien payer : c'est gratuit pour les moins de 18 ans et les enseignants. Nous choisissons de faire la visite librement, les garçons n'étant pas friands de visites guidées interminables... Il fait beau, la Villa est superbe éclairée par le soleil.


L'intérieur nous a surtout semblé très vide... Les rénovations monumentales qui ont permis de rendre à ce chef-d'oeuvre de Robert Mallet-Stevens son lustre d'antan n'y ont pas ramené la vie qui devait l'animer dans les années 30 quand Paul Cavrois y habitait avec sa femme, ses sept enfants et tout le personnel nécessaire au fonctionnement d'une telle maisonnée...


Les immenses cuisines tout en noir et blanc donnent l'impression d'entrer dans un laboratoire...



La salle à manger avec ses marbres de Suède verts ressemble à une salle de bal...



Et la pièce de vie, immense, avec cette baie vitrée spectaculaire qui ouvre sur le parc, est désespérément vide malgré son coin salon meublé de vert vif et le coin cheminée tout en rond mais minuscule... 

Les photos noir et blanc présentées dans les différentes publications consacrées à la Villa Cavrois révèlent pourtant une maison richement meublée, avec de grands tapis au sol qui lui donnaient un aspect moderne mais chaleureux. Ce vert délavé qui couvre les murs du rez-de-chaussée, sans doute avec la volonté de respecter les choix esthétiques d'origine, donne à chaque pièce ainsi peinte un air vieillot et démodé loin de l'effet sans doute recherché à l'époque...



La visite des différents étages contribue à renforcer cette impression de lieu inhabité, voire d'hôpital désaffecté. Les salles vides, parfois accolées de petites pièces qui paraissent en comparaison surchargées (comme la salle à manger des enfants ou le fumoir au rez-de-chaussée) s'enchaînent le long de larges couloirs. Les nombreuses salles de bains, l'immense salle de jeu des enfants, totalement vide, ne rendent pas justice au travail de Robert Mallet-Stevens et à sa volonté de créer un lieu fonctionnel, confortable et extrêmement moderne. Quant aux voilages qui ornent certaines fenêtres, ils sont, selon moi, le dernier détail qui tue, surtout de l'extérieur...



L'extérieur reste cependant remarquable. La qualité des matériaux utilisés lors de la construction a permis à l'ensemble de l'édifice de bien vieillir malgré les années d'abandon, de squat et de saccages. Les briques jaunes, spécialement fabriquées pour la villa et mises en valeur par les joints noirs, donnent à la villa un caractère majestueux et intemporel.



Les différentes terrasses, à chaque niveau, offrent des points de vue variés sur le parc, également conçu par Mallet-Stevens, et donnent à la villa une allure de paquebot, impression renforcée par le cylindre de la cage d'escalier qui se termine en une sorte de nid-de-pie...


Le bilan de cette visite reste très positif. Si l'impression de vide m'a gênée, les enfants, au contraire, ont trouvé cela très amusant : dans chaque pièce, ils imaginaient ce qu'ils auraient pu faire et détournaient les accessoires imaginés par Mallet-Stevens à d'autres fins... L'immense salle de bains des parents, au premier étage, avec sa chaleureuse moquette noire pointillée de blanc et toutes ses fenêtres donnant sur le parc, est ma pièce préférée. L'aspect inhabituel des lieux, de par leurs dimensions hors normes, reste très agréable et "dépaysant". La très colorée chambre de jeune homme au rez-de-chaussée, avec toutes ses couleurs et son plafond laqué noir dans lequel on se reflète est vraiment étonnante (mais les voilages années 70, pitié !). Quant au parc, avec sa piscine et son plongeoir, son bassin et sa petite balade qui offre un point de vue exceptionnel sur l'arrière de la villa, cela reste un point fort de la visite, surtout par beau temps !

Alors, faites-vous votre propre opinion et si vous passez près de Lille, n'hésitez pas à faire un petit détour par Croix et la Villa Cavrois, surtout par beau temps, ça vous le détour ! 




dimanche 5 février 2017

Expérimentations céramiques...

Depuis septembre, je suis inscrite à l'Ecole des Beaux-Arts de la ville la plus proche, option céramique. C'est une longue histoire, la céramique et moi, en pointillés peut-être, mais cette année m'enchante vraiment. 

Samedi matin, nous avons ainsi contribué à un projet un peu surprenant : créer des émaux à partir de nourriture carbonisée ! Ne vous offusquez pas, nous avons préparé très peu de nourriture, dans un grand respect du produit, et nous en avons mangé la plus grande partie, tous ensemble. Mais les résidus de préparation (épluchures, arêtes, viscères, coquilles) et quelques restes ont été mis à brûler pour faire de la cendre, des cendres aux goûts de notre région : tacaud et salicorne, salade d'endives, omelette aux pommes de terre, chou rouge, betterave, hareng... Sous la pluie, ambiance régionale oblige...


Nous avons ensuite préparé les émaux, mélangeant cette cendre refroidie et tamisée avec quartz et kaolin, dans des proportions variables, afin de créer des émaux qu'on espère viables (mais rien n'est moins sûr). L'expérimentation est en cours mais je trouve vraiment l'idée amusante. Je vous mettrai quelques images de l'inauguration qui aura lieu ce vendredi et vous citerai le nom de ces deux artistes formidables qui nous font vivre ces expériences si... décalées !



Bon week-end à tous.